Le prix du beurre connaît une flambée spectaculaire, atteignant des sommets inédits sur les marchés européens. Cette hausse vertigineuse est principalement attribuée à une épidémie de fièvre catarrhale ovine qui ravage les élevages et réduit drastiquement la production de lait, matière première essentielle pour le beurre.
Quelles sont les conséquences de cette crise sur le marché mondial ? Quelles stratégies les entreprises adopteront-elles pour faire face à cette situation ? Découvrez les enjeux et perspectives de cette problématique complexe dans notre analyse approfondie.
Flambée des prix du beurre : une réalité inévitable
En septembre 2024, le prix du beurre en Europe a atteint environ 8 200 euros la tonne, marquant une augmentation de 92 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse spectaculaire est principalement due à une épidémie de fièvre catarrhale ovine qui affecte la production de lait, essentielle à la fabrication du beurre.
Comparativement, les prix du beurre sont plus élevés en Europe qu’aux États-Unis et en Océanie, où ils restent inférieurs d’environ 20 à 25 %. Cette disparité mondiale accentue la pression sur les consommateurs européens.
Impact de la fièvre catarrhale ovine sur la production laitière
La fièvre catarrhale ovine (FCO), transmise par des moucherons, provoque des symptômes graves chez les ruminants, tels que la fièvre et l’avortement, réduisant ainsi la production de lait. En France, 4 644 foyers ont été identifiés dans 26 départements depuis août 2024, aggravant la situation. Cette épidémie touche également d’autres pays européens, entraînant une baisse généralisée de la production laitière.
Cette diminution de lait impacte directement la fabrication du beurre, augmentant sa rareté et son prix. Les consommateurs ressentent cette pression, car la demande mondiale de beurre reste forte, exacerbant la tension sur les prix.
Stratégies pour contenir la hausse des prix
Face à la flambée des prix du beurre, le secteur agroalimentaire explore des solutions pour limiter l’impact sur les consommateurs. L’importation de beurre de pays non européens, comme la Nouvelle-Zélande, est envisagée pour compenser la baisse de production en Europe. Cette stratégie permettrait de profiter de prix plus compétitifs à l’international.
En parallèle, des entreprises telles que Lactalis ont décidé de réduire leur collecte de lait en France. De plus, les contrats de prix fixés en janvier 2024 seront renégociés début 2025, offrant une opportunité de stabiliser les prix en magasin malgré la pression actuelle.